Racisme

Le « paradigme racial » s’est inscrit pleinement dans l’idéologie républicaine, et sa scientificité proclamée participe de la lutte anticléricale et du refus de la tradition biblique monogéniste.

Carole Reynaud Paligot, La République raciale. Paradigme racial et idéologie républicaine (1860-1930), PUF, Paris, 2006, Préface, p. XVI.


 

Les Nègres ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté ; ils sont bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les blancs. […] Contentons-nous d’indiquer cette année les Blancs européens, les Jaunes asiatiques, les Noirs africains, les Rouges américains. Seulement il faut bien savoir que les blancs, étant plus intelligents, plus travailleurs, plus courageux que les autres, ont envahi le monde entier, et menacent de détruire ou de subjuguer toutes les races inférieures.

Paul Bert (Gauche républicaine), Deuxième année d’enseignement scientifique (manuel scolaire), Armand-Colin, Paris, 1888, p. 16-18.


 

Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. […] Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures…

Jules Ferry (Gauche républicaine), Assemblée nationale : Débat du 28 juillet 1885 sur la colonisation, Journal Officiel, 28 juillet 1885.

 

Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils ne doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses, transportés dans les pays les plus froids, y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire.

Voltaire, Œuvres de Voltaire, tome XV, Essai sur les mœurs, tome I, « Différentes races d’hommes », Lefèvre librairie, Paris, 1829, p. 7.


 

Quand la Gauche républicaine prônait la colonisation au nom « du droit des races supérieures »

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Charles Maurras et le nationalisme Le mariage contre-nature de la monarchie avec l'idéologie

Maurras a tenté toute sa vie durant de marier la monarchie avec l’idéologie nationaliste. Or, comme le libéralisme et le socialisme, le nationalisme est enfant de la Révolution et constitue pareillement une religion séculière qui exalte l’autonomie de l’homme par rapport à Dieu. Le maître de l’Action française parsème d’ailleurs son œuvre de phrases à

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