Quelques préceptes de la loi naturelle, par C.S. Lewis Tous les hommes ont une même nature

Clive Staples Lewis (1898-1963) est un écrivain et universitaire anglais connu mondialement pour son chef d’œuvre : Les Chroniques de Narnia. Frappé par l’universalité des règles de la vie humaine en société, il recueille plusieurs préceptes de la loi naturelle trouvés dans des civilisations aussi différentes que celles de la Chine ancienne, de la Grèce et de la Rome antiques, de l’Inde, de l’Amérique indienne, de l’Australie aborigène etc. Serait-ce dû

La Révolution française analysée par un Musulman en 1798 La loi naturelle, critère de jugement universel

Ahmed Atif Efendi est un haut fonctionnaire de l’Empire Ottoman. En 1798, il écrit un mémorandum destiné à fournir des arguments pour contrer les avances de Bonaparte — conquérant éphémère de l’Égypte — qui cherche à rallier les musulmans à la République française. L’envahisseur ne prétend-il pas que les Français sont de bons musulmans pour avoir chassé le pape de Rome et détruit l’Ordre de Malte ? Parce qu’il s’appuie sur

Le rituel édifiant des funérailles de l’Impératrice Zita Quand se révèle l'essence de la monarchie

Nous voudrions insister sur la symbolique de ce rituel qui rappelle aux souverains et à leurs peuples leurs devoirs, leur misère et leur espérance : – Leurs devoirs, parce que, quel que soit notre état, nous sommes tous appelés à servir Dieu, nos frères et le bien commun. – Leur misère et leur espérance, parce que nous sommes tous pécheurs, et qu’à notre mort, nous devrons humblement rendre des comptes à

Du légitimisme à la légitimité, par Guy Augé (1975) La légitimité ou la clef du problème politique

Ainsi parle Guy Augé : « L’entente sur l’essence même de la légitimité est la clef du problème politique, et pas seulement du problème monarchique. La légitimité traditionnelle est celle qui, scrutant l’ordre naturel, sait reconnaître sa relation au sacré et au divin, parce que la destinée des hommes ne s’arrête pas aux rivages de l’histoire. [La légitimité] est à tous ceux qui la souhaitent servir, et elle exprime, mieux sans doute

Le Ralliement de l’Église à la République sous le pontificat de Léon XIII Ou comment le pape sauve la République antichrétienne

Un argument fréquemment opposé aux catholiques favorables à la restauration d’une monarchie chrétienne et légitime en France a trait au Ralliement à la République que l’Église aurait opéré voici plus d’un siècle, par la volonté du pape Léon XIII. Il est utile d’approfondir cette question, et nous recommandons pour cela l’excellent ouvrage Le Ralliement de Léon XIII, l’échec d’un projet pastoral (traduction française aux éditions du Cerf, Paris 2016). L’essentiel

Origines idéologiques du génocide vendéen, par Gracchus Babeuf (1760-1797) Chap. IV du livre « Du système de dépopulation ou la vie et les crimes de Carrier »

Babeuf révèle ici avec horreur le caractère programmé du « populicide » de la France par Robespierre. En effet, selon le gouvernement de la Ire République, notre pays était trop peuplé pour envisager un partage égal des richesses et réaliser ainsi l’idéologie du Contrat social de Rousseau. Il fallait donc le dépeupler grâce à un système de guerres et de massacres. Le document présente d’autant plus d’intérêt que Babeuf est

Lettre sur les ouvriers par Henri V comte de Chambord (20 Avril 1865) Aux origines du catholicisme social

La loi Le Chapelier (1791)est une des premières lois votées par l’Assemblée révolutionnaire. Elle interdit les corporations et tout droit d’association aux gens de métier. Les ouvriers, désormais sans défense, sont exploités par la bourgeoisie révolutionnaire et plongés dans la misère la plus épouvantable. En dehors des œuvres caritatives chrétiennes, personne ne se préoccupe du sort de ces malheureux. Le souci permanent de Henri V pour les plus pauvres se

Aperçu sur le légitimisme espagnol ou carlisme De l'universalité du combat légitimiste

Cette petite étude sur le « légitimisme » espagnol n’envisage la question que du coté espagnol. Chacun sait que le carlisme espagnol s’est « télescopé » avec le légitimisme français pendant de nombreuses années. Le lecteur établira lui-même la concordance entre les princes qui furent, à la fois, aînés de la Maison de France et aînés de la Maison d’Espagne. [VLR]

Boniface VIII et Philippe le Bel : Les enjeux Rapports Église/État, 3e partie

Afin de mesurer l’ampleur de l’évolution dans les relations entre l’autorité ecclésiastique et l’autorité politique, un panorama rétrospectif à la querelle bonifacienne s’avère indispensable. Passons, pour ainsi dire, du droit romain à l’Épître aux Romains. Trois moments historiques peuvent être distingués depuis les temps apostoliques jusqu’à la fin du XIIIe siècle : l’Époque paléochrétienne, l’Antiquité tardive et le Haut moyen-âge, l’Époque grégorienne enfin. [VLR]

Boniface VIII et Philippe le Bel : Les protagonistes et leurs argumentaires Rapports Église/État, 2e partie

Le droit romain nous est connu grâce à l’empereur Justinien Ier qui établit au VIe siècle une collection de décisions de justice faisant jurisprudence. Redécouvert à la fin du XIe siècle, ce droit conforme au droit naturel est rapidement enseigné à l’université de Bologne où il influence le droit de l’Église ou droit canon. De nombreux clercs et papes — dont Boniface VIII — l’étudient à cette université, avec un