Comme un pied de nez aux Modernes, du fond des âges, Confucius rappelle les principes essentiels de la politique. Entre autres : Il existe une...
Autorité, pouvoir. Ces deux mots sont très-voisins l’un de l’autre dans une partie de leur emploi ; et pouvoir monarchique, autorité monarchique disent quelque chose de très-analogue. Pourtant, comme autorité est ce qui autorise, et pouvoir ce qui peut, il y a toujours dans autorité une nuance d’influence morale qui n’est pas nécessairement impliquée dans pouvoir.
Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, tome I, 1973.
L’autorité est un pouvoir ; mais tout pouvoir n’est pas autorité ; l’autorité est un pouvoir moral, et parce qu’il est pouvoir de gouverner, c’est-à-dire, de conduire un être vers sa finalité, son sujet, son dépositaire doit être intelligent ; celui-ci doit connaître, en effet, la raison de la finalité, la congruence des moyens à cette dernière, il doit être capable d’établir les nécessaires relations de dépendance de ceux-là par rapport à celle-ci ; il doit, en un mot, être capable de légiférer.
Jaime Bofill, « Autoridad, Jerarquia, Individuo », Revista de filosofia, 5 (1943), p. 365, cité par Javier Barraycoa, Du pouvoir, Hora decima, Paris, 2005, p. 45.
L’autorité implique une obéissance dans laquelle les hommes gardent leur liberté.
Hannah Arendt, La crise de la culture, Gallimard, col. Folio-essais, Paris, 2007, p. 140.
La source de l’autorité dans un gouvernement autoritaire est toujours une force extérieure et supérieure au pouvoir qui est le sien ; c’est toujours de cette source, de cette force extérieure qui transcende le domaine politique, que les autorités tirent leur « autorité », c’est-à-dire leur légitimité, et celle-ci peut borner leur pouvoir.
Hannah Arendt, La crise de la culture, Gallimard, col. Folio-essais, Paris, 2007, p. 130.
La douceur est […] un procédé proprement divin. La violence est le fait d’une autorité qui se sent trop faible : Dieu n’a pas besoin de briser les êtres pour s’imposer. La douceur de Dieu n’est autre que sa toute-puissance…
Un Chartreux, Amour et Silence, Seuil, 1951, Évreux, 1995, p. 139.
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