Les opposants à la monarchie traditionnelle feignent de confondre pouvoir absolu de droit divin et pouvoir arbitraire. Dans ce texte, Bonald...
Un roi absolu, quand il n’est pas un monstre, ne peut vouloir que la grandeur et la prospérité de son État, parce qu’elle est la sienne propre, parce que tout père de famille veut le bien de sa maison. Il peut se tromper sur le choix des moyens, mais il n’est pas dans la nature qu’il veuille le mal de son royaume.
Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, tome IV, « Siècle de Louis XIV », Furne librairie-éditeur, Paris, 1836, p. 297.
Le monarque étant parfaitement souverain, la monarchie française est absolue, c’est-à-dire parfaite. Absolue, c’est à dire sans liens, ce qui ne veut pas dire sans limites.
François Bluche, L’Ancien régime, Institutions et société, Le Livre de poche, col. Références, Paris, 1993, p. 15.
Le pouvoir absolu est un pouvoir indépendant des hommes sur lesquels il s’exerce ; le pouvoir arbitraire est un pouvoir indépendant des lois en vertu desquelles il s’exerce.
Tout pouvoir est nécessairement indépendant des sujets qui sont soumis à son action ; car, s’il était dépendant des sujets, l’ordre des êtres serait renversé, les sujets seraient le pouvoir, et le pouvoir le sujet. Pouvoir et dépendance s’excluent mutuellement, comme rond et carré. Ainsi :
– le pouvoir du père est indépendant des enfants,
– le pouvoir du maître indépendant des serviteurs,
– le pouvoir de Dieu est indépendant des hommes.
Louis de Bonald, Œuvres de M. de Bonald, Mélanges littéraires, politiques et philosophiques (Troisième édition).
Imprimerie d’Adrien le Clere et Cie. Chap. « Observations sur l’ouvrage de Mme la baronne de Staël, ayant pour titre : Considérations sur les principaux événements de la révolution française ». § V, « Du pouvoir absolu ; du pouvoir arbitraire ; du pouvoir divin ; de l’obéissance passive »,
Paris, 1852, p. 560.
Les gouvernements populaires sont non seulement absolus, mais arbitraires, arbitraire mal déguisé par les délibérations dont les résultats ne sont que l’opinion d’un très petit nombre de voix, quelquefois d’une seule.
Louis de Bonald, Réflexions sur la révolution de Juillet 1830, DUC/Albatros, Paris, 1988, p. 44.
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