Augustin Cochin : dernières notes

Introduction à l’ouvrage sur les dernières notes d’Augustin Cochin D’après la préface de Michel de Boüard (1935)

À partir de ses travaux historiques sur la genèse de la Révolution, Augustin Cochin (1876-1916) met en lumière la sociologie et la philosophie de la modernité pour la comparer à la conception classique, réaliste et chrétienne de l’homme. Contrairement aux sociétés modernes qui se fondent sur les théories d’idéologues pour ensuite contraindre le réel, la société chrétienne commence par un acte de foi ; puis l’effort de l’action féconde peu

Le Ta hio de Confucius expose la doctrine traditionnelle de la politique

Le Ta Hio, traité de politique et de morale naturelle, par Confucius (500 av. J.C.) Le programme politique de l’Aristote chinois

Comme un pied de nez aux Modernes, du fond des âges, Confucius rappelle les principes essentiels de la politique. Entre autres : Il existe une nature humaine que chaque homme doit accomplir en se conformant aux lois morales immuables et indépendantes de toute volonté humaine. L’autorité est un « mandat du Ciel » mais le chef ne garde sa légitimité que si son gouvernement vise à l’accomplissement de la nature

Les principes de la pédagogie moderne par Hannah Arendt

Les principes de la pédagogie moderne, par Hannah Arendt Déconstruction des paradigmes du pédagogisme (1961)

Hannah Arendt publie la Crise de la culture en 1961. Dans un chapitre consacré à l’enseignement elle analyse l’échec de la pédagogie moderne et ses ravages sur la société américaine. Pourtant, ces mêmes principes constituent à présent le prêt à penser de l’Éducation nationale. L’enseignant est invité à abdiquer son autorité au profit de l’autogestion de la classe. De toute façon, le savoir disciplinaire qui fondait son autorité est négligé

Origine de la souveraineté par Louis de Bonald : Dieu

De l’origine de la souveraineté, par Louis de Bonald Droit divin ou souveraineté populaire ?

Pour Louis de Bonald, l’origine de la souveraineté est Dieu. En matière de souveraineté, il n’y a en effet d’autre choix qu’entre l’hétéronomie et l’autonomie politique. L’hétéronomie est la reconnaissance d’un ordre extérieur à la volonté humaine, auquel tout homme doit se soumettre. Si en plus, on reconnaît que cet ordre vient d’un Dieu créateur alors on parle de droit divin. La modernité consiste en la négation d’un ordre divin,

Toulon sous la Terreur

La ville de Toulon sous la Terreur, par Louis-Marie Prudhomme Au nom de l'idéologie « Liberté, Égalité, Fraternité »

C’est le très républicain Prudhomme qui nous livre cette enquête sur Toulon sous la Terreur. Alors que la 1re République livre le Pays à la délation et aux pires atrocités, les Toulonnais en appellent aux Anglais pour les libérer. L’armée révolutionnaire — qui vient d’anéantir Lyon — marche alors sur Toulon et triomphe facilement. Ivres d’idéologie, les « Représentants du peuple » y appliquent consciencieusement le programme de dépopulation de

Kepler et Galilée, par Arthur Kœstler

Kepler et Galilée, par Arthur Kœstler L’affaire Galilée [1re Partie]

Arthur Kœstler, écrivain juif et cofondateur du Betar, n’est pas ce qu’on peut appeler un ami de l’Église catholique, aussi son histoire de la cosmologie (Les somnambules) n’en a-t-elle que plus d’intérêt. Jusqu’au XVIe siècle le modèle astronomique des épicycles de Ptolémée (90-168) était communément admis, car il rendait compte du mouvement des planètes avec une précision remarquable compatible avec celle des instruments de l’époque. Dans une publication de 1543,

Louis XIV ou la grandeur

Louis XIV ou la grandeur, par le Professeur François Bluche « un des plus grands rois qui furent jamais », Leibniz

Peu de rois de France suscitent plus d’hostilité que Louis XIV. Il constitue une cible privilégiée pour l’école républicaine qui reprend tout ou partie de la légende noire forgée par ses détracteurs au cours des siècles. Le Roi cumulerait, selon eux, tous les défauts et les vices : peu intelligent, tyrannique, intolérant, orgueilleux, infidèle… Le Professeur François Bluche — spécialiste de Grand siècle — revient ici sur cette légende noire.

La tradition monarchique, de Paul Watrin, démontre la nullité des renonciations à la couronne de Philippe V duc d’Anjou

La tradition monarchique, de Paul Watrin (Extraits) De la nullité des renonciations à la couronne de Philippe V duc d’Anjou, lors du traité d’Utrecht

En 1700, l’Espagne réclame à Louis XIV son petit-fils Philippe duc d’Anjou comme souverain. Le grand roi accepte, mais devant l’éventualité d’une union de l’Espagne et de la France sous une même couronne, l’Europe entre en guerre contre les deux pays. Pour mettre fin à un long et cruel conflit, Louis XIV et Philippe V signent en 1713 la paix d’Utrecht dans laquelle le nouveau roi d’Espagne est contraint de

La loi naturelle selon saint Thomas d’Aquin

La loi naturelle selon saint Thomas d’Aquin Somme théologique Ia-IIæ, La loi, question 94

La loi naturelle selon saint Thomas d’Aquin est immuable et commune à tous les peuples. Ses préceptes jouent vis-à-vis de l’action humaine le même rôle que les principes premiers vis-à-vis des sciences. Elle est universellement accessible à la raison : « il y a en tout humain une inclination naturelle à agir conformément à sa raison, ce qui est proprement agir selon la vertu. » Lui appartient ce que l’instinct

Le roi sous l’Ancien régime

Le roi sous l’Ancien régime, par Frantz Funck-Brentano Du modèle familial de la monarchie française

Dans sa Grande Étude Confucius dit : «  Ceux qui désiraient bien gouverner leurs royaumes, s’attachaient auparavant à mettre le bon ordre dans leurs familles […] la famille étant bien dirigée, le royaume est ensuite bien gouverné ; le royaume étant bien gouverné, le monde ensuite jouit de la paix et de la bonne harmonie. » C’est précisément sur le modèle familial que s’est construite et développée notre monarchie française ainsi que