République

La république c’est le régime de la liberté humaine contre l’hétéronomie religieuse. Telle est sa définition véritablement philosophique.

Marcel Gauchet, « La république aujourd’hui », La revue de l’inspection générale, n°1, Janvier 2004.


 

Le républicain, c’est l’homme. En d’autres termes : la religion républicaine, la religion de l’homme, où chacun est digne, respectable, conscient de sa valeur, indéfiniment perfectible. […] La religion républicaine est une religion des droits de l’homme, c’est-à-dire dire de l’Homme qui doit se faire Dieu, ensemble, avec les autres, ici bas, et non pas du Dieu qui se fait homme à travers un seul d’entre nous.

Vincent Peillon, Une religion pour la République, la foi laïque de Ferdinand Buisson, Seuil, Janvier 2010, p. 35.


 

La fatalité de la république est à la fois de provoquer l’anarchie et de la réprimer très durement. Une assemblée n’est jamais un grand homme. Une assemblée a les défauts qui chez un souverain sont les plus rédhibitoires : bornée, passionnée, emportée, décidant vite, sans responsabilité, sous le coup de l’idée du moment. Espérer qu’une assemblée composée de notabilités départementales, d’honnêtes provinciaux, pourra prendre et soutenir le brillant héritage de la royauté, de la noblesse françaises, est une chimère. Il faut un centre aristocratique permanent, conservant l’art, la science, le goût, contre le béotisme démocratique et provincial.

Ernest Renan, La réforme intellectuelle et morale, Michel Lévy Frères, Paris, 1871, p. 69-70.


 

Jamais dans une monarchie l’opulence d’un particulier ne peut le mettre au-dessus du prince ; mais dans une république elle peut aisément le mettre au-dessus des lois. Alors le gouvernement n’a plus de force, et le riche est toujours le vrai souverain

Jean-Jacques Rousseau, Lettre à d’Alembert sur les spectacles, Garnier-Frères, Paris, 1889, p. 254.

Les racines religieuses de la Franc-Maçonnerie

Les racines religieuses de la Franc-Maçonnerie La franc-maçonnerie par elle-même (1)

En janvier 2024, Louis XX affronte publiquement le Grand-Maître du Grand Orient de France au sujet de l’euthanasie1. Quand le Successeur des rois de France rappelle l’impératif de droit naturel de préserver la vie, le Maçon défend l’euthanasie au nom de l’autonomie de l’homme, un homme émancipé qui ne reconnaît d’autre loi que celle qu’il […]

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Toulon sous la Terreur

La ville de Toulon sous la Terreur, par Louis-Marie Prudhomme Au nom de l'idéologie « Liberté, Égalité, Fraternité »

C’est le très républicain Prudhomme qui nous livre cette enquête sur Toulon sous la Terreur. Alors que la 1re République livre le Pays à la délation et aux pires atrocités, les Toulonnais en appellent aux Anglais pour les libérer. L’armée révolutionnaire — qui vient d’anéantir Lyon — marche alors sur Toulon et triomphe facilement. Ivres

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Discours sur la Révolution par Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne (1993)

Discours sur la Révolution par Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne (1993) La Révolution, malheur des peuples

En 1978 le grand historien François Furet écrivait déjà : « l’œuvre de Soljenitsyne a posé partout la question du Goulag au plus profond du dessein révolutionnaire ; il est inévitable que l’exemple russe vienne frapper comme un boomerang son « origine » française […] Aujourd’hui le Goulag conduit à repenser la Terreur, en vertu d’une identité

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On tanne la peau humaine sous la Révolution Française

On tanne la peau humaine sous la Révolution Française Le corps humain marchandise

De l’Ancien Testament jusqu’à l’Antigone du Païen grec Sophocle, inhumer les morts constitue un devoir, une prescription divine. En effet, de même que l’âme, le corps est une partie de notre humanité, aussi les civilisations les plus primitives marquent-elles du respect envers les dépouilles des défunts. Pour le révolutionnaire matérialiste, l’homme n’est que matière :

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De la politique génocidaire de la 1re République française, par le communiste Gracchus Babeuf (1760-1797) Chapitre VII du livre « Du système de dépopulation ou la vie et les crimes de Carrier »

Fils de la modernité, le droit-de-l’hommisme provoque son premier génocide en 1793. Au nom de la liberté et de l’égalité, la Première République invente l’archétype du régime totalitaire : le gouvernement par la terreur. Ivres d’idéologie, des comités bureaucratiques décrètent à demi-mots des « populicides » en prenant soin de ne jamais s’impliquer directement et

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Quand la Gauche républicaine prônait la colonisation au nom « du droit des races supérieures »

Quand la Gauche républicaine prônait la colonisation au nom « du droit des races supérieures » Le racisme de la République des Jules Ferry, Gambetta et Paul Bert

Qui se souvient de cette époque quand la Gauche républicaine prônait la colonisation au nom « du droit des races supérieures » ? La fin du XIXe siècle voit en effet le triomphe du positivisme d’Auguste Comte chez nombre d’intellectuels. Sur les traces du philosophe, les radicaux de gauche Léon Gambetta, Jules Ferry et Paul

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Lyon, ville martyre de la 1re République, par Louis-Marie Prudhomme (1797) La terreur comme instrument de domination

Le texte suivant révèle en Louis-Marie Prudhomme (1752-1830) un journaliste très républicain et anti-clérical. Cependant, même partial, son récit décrit à son insu le mécanisme révolutionnaire qui conduit à la Terreur. En 1794, dans cette Première république française les gens sont jugés, non sur leurs actes, mais sur ce qu’ils sont — ou accusés être.

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Autorité et Pouvoir chez les modernes La forme du régime politique est-elle neutre ? [2]

La république moderne légitime son pouvoir par son caractère rationnel, voire scientifique. Or, paradoxalement, peu de penseurs se sont attachés à étudier l’essence du pouvoir des États modernes, comme si l’argument de rationalité légitimait tout, mais aussi, comme s’ils éprouvaient une certaine difficulté à en parler. Pour expliquer cette gêne et pour découvrir ce qu’il

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Les massacres de septembre, par Georges de Cadoudal Ou le "baptême" de sang de la République française

Fin août 1792, l’Assemblée législative souhaite dissoudre la Commune de Paris tant ses excès l’exaspèrent. C’est compter sans les F∴ Danton et Marat qui en ont besoin comme instrument de terreur pour poursuivre la Révolution. Ainsi Danton lui obtient-il encore plus de pouvoir grâce à un argument promis à un bel avenir : « la Patrie est

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Le Ralliement de l’Église à la République sous le pontificat de Léon XIII Ou comment le pape sauve la République antichrétienne

Un argument fréquemment opposé aux catholiques favorables à la restauration d’une monarchie chrétienne et légitime en France a trait au Ralliement à la République que l’Église aurait opéré voici plus d’un siècle, par la volonté du pape Léon XIII. Il est utile d’approfondir cette question, et nous recommandons pour cela l’excellent ouvrage Le Ralliement de

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