Révolution

La Révolution est essentiellement démocratique…

Pierre-Joseph Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Église, Office de publicité, Bruxelles, 1860, p. 8.

 

Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi, et dans lequel il n’est pas roi et dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ; en un mot, je suis l’anarchie, car je suis Dieu détrôné et l’homme mis à sa place. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut.

Mgr Gaume, La Révolution, Recherches historiques, tome I, chap. I, Librairie de Gaume frères et Duprey, Paris, 1856, p. 16-17.

 

Il n’y a pas de doute qu’un mouvement révolutionnaire donne naissance à une haine sans laquelle la révolution n’est tout simplement pas possible, sans laquelle aucune libération n’est possible. Rien n’est plus révoltant que le commandement d’amour : « Ne hais pas ton ennemi » dans un monde où la haine est partout institutionnalisée. Au cours du mouvement révolutionnaire, cette haine peut naturellement se muer en cruauté, en brutalité, en terreur. La limite est, en ce domaine, terriblement mobile.

Herbert Marcuse, La fin de l’utopie, Seuil, Paris, 1968, p. 33.

 

La Révolution n’adopta aucune église. Pourquoi ? Parce qu’elle était une église elle-même.

Jules Michelet, Histoire de la Révolution française, Paris, 1847, tome 1, p.VIII, cité par Maier Hans, L’Église et la démocratie, Critérion, Paris, 1992, p.51

 

Portrait de Philippe Égalité par Alfred Nettement

Portrait de Philippe Égalité par Alfred Nettement (1842) Louis-Philippe-Joseph d’Orléans (1747-1793)

Ce Portrait de Philippe Égalité par Alfred Nettement est incontestablement à charge, mais il est bien renseigné par le journaliste. Pourquoi les partisans de la branche cadette d’Orléans — qui ignorent le principe d’indisponibilité de la Couronne — ne reconnaissent-ils pas les renonciations publiques du duc d’Orléans au trône de France ? « je déclare […]

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modèle du discours révolutionnaire

Modèle du discours révolutionnaire, par Joseph de Maistre (1799) Discours du citoyen Cherchemot

Maistre nous livre ici le modèle du discours révolutionnaire. En effet, on y trouve : – L’utilisation de mots clefs propres à susciter passions et pensées réflexes. – L’invocation du mythe du progrès de l’homme et de la philosophie des Lumières (ou art social) pour façonner l’opinion et élever l’humanité à un stade supérieur. –

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La révolution orléaniste de 1830 provoque la chouannerie légitimiste de 1832

La révolution orléaniste de 1830 Les causes de l’insurrection de 1832

La révolution orléaniste de 1830 renverse le roi légitime Charles X et propulse un rejeton de la branche cadette d’Orléans porté par la haute-finance : Louis-Philippe. Si dans la monarchie traditionnelle, le roi tient son autorité de Dieu et l’exerce pour le bien commun, l’usurpateur Louis-Philippe ne peut invoquer cette transcendance, aussi se réclame-t-il de

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Voter le moindre mal, c'est voter pour le mal.

Voter : du moindre mal au vote utile Communion Tradicionalista Carlista

L’argument du « moindre mal » est régulièrement invoqué en période électorale afin d’obliger en conscience catholiques et monarchistes à voter pour tel ou tel candidat. Or c’est précisément cet argument qui constitue le mécanisme permettant l’instauration du pire des régimes. La philosophe Hannah Arendt — qui a consacré sa vie à la recherche des

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Toulon sous la Terreur

La ville de Toulon sous la Terreur, par Louis-Marie Prudhomme Au nom de l'idéologie « Liberté, Égalité, Fraternité »

C’est le très républicain Prudhomme qui nous livre cette enquête sur Toulon sous la Terreur. Alors que la 1re République livre le Pays à la délation et aux pires atrocités, les Toulonnais en appellent aux Anglais pour les libérer. L’armée révolutionnaire — qui vient d’anéantir Lyon — marche alors sur Toulon et triomphe facilement. Ivres

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Principe du moteur de la Révolution

Principe du moteur de la Révolution Le piège fatal du suffrage universel

Nombreux sont les catholiques et/ou les monarchistes qui, par le biais du suffrage universel, espèrent restaurer la cité traditionnelle — ou du moins freiner la Révolution. Il suffirait pour cela d’une campagne électorale, ou d’un lobbying bien mené. Difficile en effet de résister à la tentation de prendre l’adversaire à son propre piège, en utilisant l’arme

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Démocratie, bourgeoisie et haine de soi

Démocratie, bourgeoisie et haine de soi Commentaires de Léo Ferré, François Furet et Hannah Arendt

Par ce titre « Démocratie, bourgeoisie et haine de soi », il ne s’agit pas de stigmatiser la bourgeoisie en tant que classe sociale à la manière anarchiste ou socialiste. En effet, quand elle est ordonnée au bien commun, cette classe a sa place et son utilité comme n’importe quelle autre classe de la société.

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Trois idées du nationalisme

Trois idées du nationalisme au XIXe siècle, par Guy Augé Le nationalisme pour remplacer le droit divin

Il ne faudrait pas confondre le devoir d’aimer son pays — naturel à tout être humain — avec le nationalisme. Ce dernier plonge ses racines dans la Réforme protestante qui fait exploser la chrétienté en royaumes dotés d’Églises nationales autonomes. Mais c’est à la Révolution française —  avec la laïcisation des esprits — que cette

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Drapeau tricolore frappé du Sacré-Cœur

L’inacceptable drapeau tricolore frappé du Sacré-Cœur, par le cardinal Billot Le Figaro, « La question du drapeau », 4 mai 1918

Emblème du national-catholicisme, le drapeau tricolore frappé du Sacré-Cœur consacre le mariage contre-nature des catholiques avec la Révolution. Au même titre que la croyance en une bonne assemblée délibérante, le drapeau national ainsi baptisé, relève du vieux mythe de la bonne république chez les catholiques. Dans un article du Figaro daté du 4 mai 1918,

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Discours sur la Révolution par Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne (1993)

Discours sur la Révolution par Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne (1993) La Révolution, malheur des peuples

En 1978 le grand historien François Furet écrivait déjà : « l’œuvre de Soljenitsyne a posé partout la question du Goulag au plus profond du dessein révolutionnaire ; il est inévitable que l’exemple russe vienne frapper comme un boomerang son « origine » française […] Aujourd’hui le Goulag conduit à repenser la Terreur, en vertu d’une identité

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