Un Maurras procatholique mais antichrétien, peint par Louis Dimier

Un Maurras procatholique mais antichrétien, peint par Louis Dimier Vingt ans d’Action Française (1926), Chapitre I

La situation en ce début du XXe siècle n’est pas sans rappeler la nôtre : ennemi de toute tradition, un gouvernement révolutionnaire libéral — fragilisé par une série de scandales — s’attaque à la société civile à coup de lois liberticides. À l’instar de beaucoup de catholiques aimant leur pays, l’universitaire Louis Dimier est tenté par l’idéologie nationaliste alors émergente. Fermant les yeux sur l’antichristianisme de ses compagnons, il participe

Charles Maurras et le nationalisme Le mariage contre-nature de la monarchie avec l'idéologie

Maurras a tenté toute sa vie durant de marier la monarchie avec l’idéologie nationaliste. Or, comme le libéralisme et le socialisme, le nationalisme est enfant de la Révolution et constitue pareillement une religion séculière qui exalte l’autonomie de l’homme par rapport à Dieu. Le maître de l’Action française parsème d’ailleurs son œuvre de phrases à fort relent gnostique en développant une mystique du progrès de l’homme — de la nation

Charles Maurras et l’empirisme organisateur L’Empirisme organisateur « exclut les abus du sentiment chrétien »

Adepte de la « religion parfaitement laïque » de l’Empirisme organisateur, Maurras tient en horreur tout théisme, et surtout cette religion chrétienne d’origine juive. Cependant, il tolère le catholicisme qu’il considère comme un anticorps développé par l’Occident contre l’anarchie chrétienne : « Le mérite et l’honneur du catholicisme furent d’organiser l’idée de Dieu et de lui ôter ce venin. » Au fil de cette étude, c’est un Maurras peu connu qui se révèle. [La

Charles Maurras et le positivisme Comment les royalistes et les catholiques ont trahi le droit divin

Dans le monde royaliste on présente volontiers Maurras comme le restaurateur des principes monarchiques sur des bases rationnelles. Dans le monde catholique on fait de ce penseur agnostique un champion du droit naturel qui a défendu l’Église, de l’extérieur contre les attaques républicaines, et de l’intérieur contre le catholicisme libéral. Or, sur les plans politique et religieux, le Maître de l’Action Française revendique sa filiation à plusieurs philosophies et doctrines

Histoire de la légitimité

L’histoire de la légitimité de 1883 à nos jours De la résistance au modernisme

L’histoire de la légitimité — et du mouvement légitimiste qui l’a portée — est celle de la fidélité à l’ordre naturel de la monarchie traditionnelle, et celle du refus de tout ralliement à la modernité : – 1830 et 1883 : refus du ralliement aux Orléans qui prétendent se faire rois en violant les Lois Fondamentales du Royaume. – 1892 : refus du Ralliement de l’Église à un régime républicain qui revendique

Augustin Cochin : dernières notes

Introduction à l’ouvrage sur les dernières notes d’Augustin Cochin D’après la préface de Michel de Boüard (1935)

À partir de ses travaux historiques sur la genèse de la Révolution, Augustin Cochin (1876-1916) met en lumière la sociologie et la philosophie de la modernité pour la comparer à la conception classique, réaliste et chrétienne de l’homme. Contrairement aux sociétés modernes qui se fondent sur les théories d’idéologues pour ensuite contraindre le réel, la société chrétienne commence par un acte de foi ; puis l’effort de l’action féconde peu

Introduction à la légitimité, un éclairage actuel sur les enjeux politiques et civilisationnels.

Diffuser le livre « Introduction à la légitimité » Plus qu'un livre, une arme

Pour beaucoup, le bon gouvernement dépend principalement des bonnes dispositions de son chef. Ceux-là recherchent le « saint roi », le « saint président », aussi, en attendant l’homme providentiel, se contentent-ils de voter pour le « moins mauvais ». Plus rares sont ceux qui se posent la question cruciale du régime, de la forme de l’institution politique… [la suite ici]

Trois idées du nationalisme

Trois idées du nationalisme au XIXe siècle, par Guy Augé Le nationalisme pour remplacer le droit divin

Il ne faudrait pas confondre le devoir d’aimer son pays — naturel à tout être humain — avec le nationalisme. Ce dernier plonge ses racines dans la Réforme protestante qui fait exploser la chrétienté en royaumes dotés d’Églises nationales autonomes. Mais c’est à la Révolution française —  avec la laïcisation des esprits — que cette idéologie opère une substitution de la souveraineté ultime de Dieu avec celle de la nation.

La controverse royale en France

La controverse royale en France Blancs d’Espagne et Blancs d’Eu

Peut-on parler de controverse royale en France après 1883, date de la mort du Comte de Chambord — Henri V selon la tradition monarchique — dernier descendant mâle de la branche de Bourgogne, issue de l’aîné des petits-fils de Louis XIV ? Évoquer une controverse et même une discussion sur l’attribution de droits royaux bien théoriques peut paraître surprenant dans une France républicaine depuis 1870 et où, au surplus, les