Monarchie

Monarchie : Le gouvernement d’un État par un seul prince.

Nouveau dictionnaire de la l’Académie françoise dédié au Roy, tome second, 2e édition, 1718, p.89.


 

On voit que, si le consul ou le roi ont seigneurie sur les autres au regard de la route à suivre, il n’empêche qu’au regard du but ils sont serviteurs des autres : et le Monarque principalement, qu’il faut tenir sans doute aucun pour le serviteur de tous. Ainsi enfin peut-on connaître dès ce point que l’existence du Monarque est rendue nécessaire par la fin qui lui est assignée, d’établir et maintenir les lois. Adonc le genre humain, quand il est rangé sous le Monarque, se trouve au mieux ; d’où il suit qu’une Monarchie est nécessaire au bien-être du monde.

Dante Alighieri, Monarchia, livre I, chap. XII, 12-13, Œuvres complètes de La Pléiade, p. 651.


 

Qu’est-ce que la monarchie, en première approximation ? C’est, substantiellement, ce régime qui légitime son autorité sur une transcendance, sur la primauté du spirituel.

Guy Augé, La Science historique, n 26, printemps-été 1992, « Qu’est-ce que la monarchie ? », p. 49.


 

La monarchie, en liant les intérêts d’une nation à ceux d’une famille riche et puissante, constitue le système de plus grande fixité pour la conscience nationale. La médiocrité du souverain n’a même en un tel système que de faibles inconvénients.

Ernest Renan, La réforme intellectuelle et morale, Michel Lévy Frères, Paris, 1871, p. 71.


 

La France est certainement monarchique ; mais l’hérédité repose sur des raisons politiques trop profondes pour qu’elle les comprenne. Ce qu’elle veut, c’est une monarchie sans la loi bien fixe, analogue à celle des Césars romains. La maison de Bourbon ne doit pas se prêter à ce désir de la nation ; elle manquerait à tous ses devoirs si elle consentait jamais à jouer les rôles de podestats, de stathouders, de présidents provisoires de républiques avortées. On ne se taille pas un justaucorps dans le manteau de Louis XIV.
La maison Bonaparte, au contraire, ne sort pas de son rôle en acceptant ces positions indécises, qui ne sont pas en contradiction avec ses origines et que justifie la pleine acceptation qu’elle a toujours faite du dogme de la souveraineté du peuple.

Ernest Renan, La réforme intellectuelle et morale, Michel Lévy Frères, Paris, 1871, p. 73-74.


 

Fête nationale du Royaume de France du 15 août

Fête nationale du Royaume de France du 15 août Le Vœu de Louis XIII (10 février 1638)

Le Roi consacre le Royaume à la Sainte Vierge. Louis XIII et Anne d’Autriche se marient en 1615, mais vingt-deux ans plus tard, au désespoir de tout le peuple de France, leur union demeure stérile. Enfin en 1638, après bien des pèlerinages, bien des prières à cette intention, le couple royal attend un enfant, il […]

Fête nationale du Royaume de France du 15 août Le Vœu de Louis XIII (10 février 1638) Lire la suite »

Lettre à Monseigneur le Dauphin, par Bossuet. De l’éducation au dur métier de roi.

Lettre à Monseigneur le Dauphin, par Bossuet De l’éducation au dur métier de roi

Avec des accents tout confucéens1 Bossuet rappelle la nécessité pour tout homme d’exercer sa raison, « cette lumière admirable, dont le riche présent … vient du ciel » et « par laquelle Dieu a voulu que tous les hommes fussent libres ». Acquérir l’esprit de discernement, apprendre à résister à l’esclavage des passions, entraîner son attention, tel

Lettre à Monseigneur le Dauphin, par Bossuet De l’éducation au dur métier de roi Lire la suite »

Qu’est ce que le légitimisme ? Le légitimisme repose sur un ordre successoral indépendant des intérêts personnels et des débats d’idées.

Qu’est ce que le légitimisme ? La légitimité, ou l’écologie en politique, par Jean-Louis Maral (1980)

Qu’est ce que le légitimisme ? Le légitimisme repose sur un principe extrêmement simple : un ordre successoral indépendant des chocs et des pressions des intérêts personnels et des débats d’idées. Hétérogène aux idéologies, il ne peut, sans se renier, s’en adultérer. Les « fusions » de type orléaniste prétendant réconcilier le principe légitimiste avec

Qu’est ce que le légitimisme ? La légitimité, ou l’écologie en politique, par Jean-Louis Maral (1980) Lire la suite »

La Monarchie de France par Claude de Seyssel (1519), ou l'institution politique française analysée par un étranger.

La Monarchie de France par Claude de Seyssel (1519) Ou l’harmonie sociale

Au moment où Claude de Seyssel écrit sa Monarchie de France, cet étranger, ancien conseiller du roi de France, est archevêque de Turin. Retiré de toute vie politique, il nous livre un témoignage irremplaçable sur les principes qui animent une institution qu’il admire, sur le souci constant des souverains d’établir le bien commun, cette harmonie

La Monarchie de France par Claude de Seyssel (1519) Ou l’harmonie sociale Lire la suite »

Du gouvernement représentatif, par Louis de Bonald (vers 1835) Régime de conseil vs Régime d'opposition

Pour légitimer son usurpation de 1830, Louis-Philippe revendique une monarchie populaire par opposition à la traditionnelle monarchie royale. Bonald revient ici sur cette tentative de synthèse entre monarchie et démocratie, et montre combien l’abandon du régime de conseil pour le régime d’opposition est préjudiciable au bien commun. En effet, l’existence d’une opposition constitutionnelle, inhérente au

Du gouvernement représentatif, par Louis de Bonald (vers 1835) Régime de conseil vs Régime d'opposition Lire la suite »

Le discours de la Flagellation, par Louis XV (3 mars 1766)

Le discours de la Flagellation, par Louis XV (3 mars 1766) Le Roi rappelle les fondements de la Monarchie

Les parlements sont des cours de justice fondées par Philippe le Bel pour conseiller le roi et l’aider à rendre justice. Au XVIIIe siècle, les parlements, imbus des idées nouvelles et jaloux de leurs privilèges, prétendent constituer un corps unique, indépendant du souverain et seul vrai représentant des intérêts de la nation. De régime de

Le discours de la Flagellation, par Louis XV (3 mars 1766) Le Roi rappelle les fondements de la Monarchie Lire la suite »

Qui est le roi de France aujourd’hui ? Lois de succession du Royaume de France II (Bluche, Barbey, Rials) (1984)

En France le roi est désigné par la Loi — ou Lois fondamentales de Royaume (1) — qui préserve notre Pays de la division et permet l’unité de la paix, condition indispensable du bien commun. Les lois de dévolution de la couronne de France sont limpides : le successeur est l’aîné par voie mâle. Or

Qui est le roi de France aujourd’hui ? Lois de succession du Royaume de France II (Bluche, Barbey, Rials) (1984) Lire la suite »

La constitution de la France monarchique Lois de succession du Royaume de France I (Bluche, Barbey, Rials) (1984)

« Le terme Lois fondamentales désigne ces coutumes, toutes forgées par additions successives au cours du moyen âge et encore au XVIe siècle ». Par la stabilité politique qu’elle suscite, cette constitution de l’Ancienne France — qui oblige, et le peuple, et son roi — préserve efficacement le bien commun en assurant la paix et

La constitution de la France monarchique Lois de succession du Royaume de France I (Bluche, Barbey, Rials) (1984) Lire la suite »

Les serments du sacre des rois de France, par Jean de Viguerie Le « serment du Royaume » et ses interprétations

Les paroles du serment du Royaume — que le Roi prononce lors de la cérémonie du sacre —, sont restées inchangées pendant des siècles. Si par ses promesses le Roi s’engage bien envers le peuple, le serment est quant-à lui fait à Dieu, ce qui valide et majore les promesses. Le serment du Royaume, s’il

Les serments du sacre des rois de France, par Jean de Viguerie Le « serment du Royaume » et ses interprétations Lire la suite »

Brève note sur le droit royal historique français, par Guy Augé (1975) Les lois fondamentales du Royaume garantes du bien commun

En France, on distingue la personne du roi de la Couronne dont les lois de dévolution sont les garantes du bien commun. La royauté est une charge, un service public, et le roi remplit donc un office. À proprement parler, il n’hérite pas mais « succède ». Le successeur n’est pas désigné de choix humain mais par

Brève note sur le droit royal historique français, par Guy Augé (1975) Les lois fondamentales du Royaume garantes du bien commun Lire la suite »

Translate »
Retour en haut