Ecologie politique

Qu’est ce que le légitimisme ? Par Jean-Louis Maral La légitimité, ou l’écologie en politique (1980)

Hétérogène aux idéologies, il [le légitimisme] ne peut, sans se renier, s’en adultérer. Les « fusions » de type orléaniste prétendant réconcilier le principe légitimiste avec celui, qui lui est diamétralement contraire, de la souveraineté populaire — et accessoirement marier l’idéal et le lucre — sont l’exemple le plus absurde, et le plus choquant, de ces mésalliances conjoncturelles. Le « compromis nationaliste » n’a pas plus de consistance ou de

La Monarchie de France, par Claude de Seyssel (1519) Ou l’harmonie sociale

Au moment où Claude de Seyssel écrit sa Monarchie de France, cet étranger, ancien conseiller du roi de France, est archevêque de Turin. Retiré de toute vie politique, il nous livre un témoignage irremplaçable sur les principes qui animent une institution qu’il admire, sur le souci constant des souverains d’établir le bien commun, cette harmonie qui existe entre les hommes quand chacun reçoit ce qui lui est dû, fût-ce le

Du gouvernement représentatif, par Louis de Bonald (vers 1835) Régime de conseil vs Régime d'opposition

Pour légitimer son usurpation de 1830, Louis-Philippe revendique une monarchie populaire par opposition à la traditionnelle monarchie royale. Bonald revient ici sur cette tentative de synthèse entre monarchie et démocratie, et montre combien l’abandon du régime de conseil pour le régime d’opposition est préjudiciable au bien commun. En effet, l’existence d’une opposition constitutionnelle, inhérente au gouvernement représentatif, rend celui-ci impotent tant elle excite l’ambition, exaspère les passions et pervertit jusqu’aux

Le discours de la flagellation, par Louis XV (3 mars 1766) Le Roi rappelle les fondements de la Monarchie

Les parlements sont des cours de justice fondées par Philippe le Bel pour conseiller le roi et l’aider à rendre justice. Au XVIIIe siècle, les parlements, imbus des idées nouvelles et jaloux de leurs privilèges, prétendent constituer un corps unique, indépendant du souverain et seul vrai représentant des intérêts de la nation. De régime de conseil, la monarchie menace de dériver vers un régime d’opposition. Las de ces prétentions, des

Qui est le roi de France aujourd’hui ? Lois de succession du Royaume de France II (Bluche, Barbey, Rials) (1984)

En France le roi est désigné par la Loi — ou Lois fondamentales de Royaume (1) — qui préserve notre Pays de la division et permet l’unité de la paix, condition indispensable du bien commun. Les lois de dévolution de la couronne de France sont limpides : le successeur est l’aîné par voie mâle. Or l’Aîné de la famille royale de France est actuellement le duc d’Anjou, Chef de la

La constitution de la France monarchique Lois de succession du Royaume de France I (Bluche, Barbey, Rials) (1984)

« Le terme Lois fondamentales désigne ces coutumes, toutes forgées par additions successives au cours du moyen âge et encore au XVIe siècle ». Par la stabilité politique qu’elle suscite, cette constitution de l’Ancienne France — qui oblige, et le peuple, et son roi — préserve efficacement le bien commun en assurant la paix et la justice. En effet : « tout au long de l’histoire de la monarchie française,

Les serments du sacre des rois de France, par Jean de Viguerie Le « serment du Royaume » et ses interprétations

Les paroles du serment du Royaume — que le Roi prononce lors de la cérémonie du sacre —, sont restées inchangées pendant des siècles. Si par ses promesses le Roi s’engage bien envers le peuple, le serment est quant-à lui fait à Dieu, ce qui valide et majore les promesses. Le serment du Royaume, s’il n’est prononcé que par le Roi, engendre des obligations réciproques entre le Roi et ses

Brève note sur le droit royal historique français, par Guy Augé (1975) Les lois fondamentales du Royaume garantes du bien commun

En France, on distingue la personne du roi de la Couronne dont les lois de dévolution sont les garantes du bien commun. La royauté est une charge, un service public, et le roi remplit donc un office. À proprement parler, il n’hérite pas mais « succède ». Le successeur n’est pas désigné de choix humain mais par la Loi qui oblige tant les sujets que le roi lui-même. De par son caractère

La monarchie absolue de droit divin, par François Bluche La France monarchique est un État de droit

La Monarchie française est absolue de droit divin : – « Absolue » signifie pleine souveraineté. Seule la pleine indépendance du Monarque lui permet de protéger naturellement son Royaume contre les intérêts privés ou étrangers qui menacent le bien commun (aujourd’hui les lobbys financiers et idéologiques). En revanche, « absolue » ne signifie pas illimitée. L’autorité du roi est arrêtée juridiquement par les Lois fondamentales du Royaume et elle est bornée pratiquement par le principe

Action diplomatique des rois de France en terre d’Islam François Picquet, consul de France puis évêque

Pour beaucoup d’historiens modernes imbus de matérialisme, il est inconcevable que la politique d’un prince puisse être motivée par la foi. Étrangement, certains ultramontains propagent ce même préjugé et réduisent nos monarques à d’affreux impies ennemis de Rome. Or, ne voit-on pas un Louis XIV travailler en lien étroit avec le Pape pour ramener les Chrétiens du Levant à l’unité ? L’œuvre de François Picquet, évêque et ambassadeur du roi,